Christian Bourquin jugé pour favoritisme

Le président du Conseil régional, le sénateur (PS) Christian Bourquin (notre photo) est jugé ce jeudi 8 décembre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits présumés de favoritisme vieux de douze ans, datant de l'époque où il présidait le Conseil général des Pyrénées-Orientales (P.O). Trois autres prévenus seront à la barre, Pierre Bolte responsable du service des marchés, des domaines et des achats, Jean-Pierre Lanotte, directeur des affaires financières et le  Perpignanais Pascal Provencel, pousuivi pour recel de favoritisme. Il est reproché aux trois ex-hauts responsables du Département des P.O d'avoir favorisé la société de communication Synthèse dirigée par Pascal Provencel (notre photo), lors de l'attribution d'un marché public en 1999. Synthèse avait reçu près de 30.000 euros en échange de 69 jours de prestations.

Suite à une plainte ayant débouché sur le dépaysement de la procédure auprès du tribunal de grande instance de Bordeaux, où le procureur a ouvert une information judiciaire, les investigations confiées par le juge d'instruction bordelais au SRPJ de cette ville ont relevé que le Conseil général des P.O avait attribué le marché public à Synthèse pour régulariser une facture et donc procurer un avantage injustifiée, grâce à des commandes de travaux. Le dirigeant de Synthèse avait été le seul candidat lors de l'appel d'offres à avoir été préalablement consulté par le Département des P.O. Par ailleurs, l'instruction a démontré que des factures payées par le Département des P.O à hauteur de 150.000 euros à une autre société à l'enseigne Caractères correspondaient en réalité à des actes réalisées par la société Synthèse de Pascal Provencel. Christian Bourquin risque certes une peine de prison, mais également une peine d'éniligibilité...
Jean-Marc Aubert